Les tissus utilisés au XVIII ème siècle sont le reflet de la condition sociale de leur possesseur. L’objectif pour la noblesse étant de se donner à voir, les soieries lyonnaises sont très prisées, de même que les taffetas ainsi que les broderies. L’industrie textile est en plein essor. A chaque région sa spécialité : les étoffes de laine se fabriquent en Champagne et Picardie, les soieries à Lyon, le lin et le chanvre dans le grand ouest…
L’engouement pour Les Indiennes (étoffes de coton imprimés) à l’origine très chère car importées d’Inde se généralise. C’est au milieu du siècle que sont autorisés les manufactures de toiles imprimées, afin de donner aux pauvres des habillements à bon marché. C’est aussi à cette époque que la célèbre toile de Jouy est créée. Pour rester dans le ton de cette époque, je préfère utiliser des matières naturelles, qu’elles soient d’origine végétale (lin, coton) ou animale (laine, soie, cuir) et éviter polyester, vinyle, plastique, simili cuir et autre pétrochimie… Et comme le pirate s’est servi à tous les râteliers, beaucoup d’associations sont possibles !
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Ce qu’on nommait veste au début du XVIII ème siècle était une pièce sans manche. Longue jusqu’à mi-cuisses (qui se raccourcira au cours du siècle). Ce vêtement était richement décoré pour les nobles et les grands bourgeois avec étoffes de soie ou broderies multiples sur le devant. Le dos était plus court (aux hanches) et toujours confectionné dans un tissu ordinaire. Pourquoi ? Parce qu’il était porté sous la « veste » (elle, appelée justaucorps), on ne le voyait donc pas…
(source : Histoire du costume en occident. F. Boucher. Ed. Flammarion. 1965… Pour ceux qui veulent creuser la question !). Les gilets « La Bobine » sont réalisés dans cet esprit. Devant, les galons, les boutons et les tissus « chics » : je privilégie les étoffes de laine, de lin et de coton avec des tissages fantaisie qui sont moins fragiles (et moins coûteuses) que la soie. Au dos, de la toile de lin ou de coton. L'avantage du "chiffon" XVII et XVIII ème siècle, c'est que des infos très très très précises sont remontées jusqu'à nous ! Ce n'est pas toujours le cas avec des interprétations de gravures médiévales ou plus anciennes encore.
Messieurs Diderot et d'Alembert ont eu, notamment, la bonne idée de collecter bon nombres de patrons et d'informations dans leur fameuse Encyclopédie(éditée de 1751 à 1772). Oyé Oyé camarades,
Une nouvelle aventure Grain d’Pirate approche à grand vent. Si les précédentes ont arborées les jolies couleurs du succès, c’est grâce à l’investissement de nombreux bénévoles, au travail acharné du bureau de l’association, à l’apport incontournable de troupes professionnelles, à la météo et autres facteurs plus aléatoires… Et c’est aussi qu’à Binic flotte un parfum historique, un parfum qui donne du sens à cette joyeuse manifestation au delà du côté festif et familial. La côte du Goëlo fut un des théâtres historiques des guerres de courses : des pirates, des corsaires ont réellement déambulé sur le port et les plages de Binic. Et c’est ce qui donne à Grain d’Pirate une résonance toute particulière et presque un supplément d’âme ! L’association a dès le départ positionné l’événement dans un esprit historique, même si l’ambition n’est pas de proposer des reconstitutions historiques au sens propre du terme ; et le contexte proposé est assez large : les XVII ème et XVIII ème siècles (même si l’âge d’or des guerres de courses du Goëlo se situerait plutôt après la révolution et au début du XIX ème). Alors forcément côté garde-robe, quelques questions sont arrivées aux oreilles de La Bobine : c’est comment un gilet de pirate ? Quelles matières je peux utiliser ? Il y avait des pantalons ? Un corset XVIII ème ça ressemble à quoi… Bref, des tas de petites interrogations que je vais aborder rapidement dans une série de posts pour essayer d’y répondre le plus brièvement et simplement possible ! Vous pouvez retrouver La Bobine sur Facebook sur
https://www.facebook.com/La-Bobine-1688680771165629/ Depuis quelques jours, La Bobine travaille à la préparation de Grain d'Pirate 2017. Elle y tiendra une petite échoppe où vous pourrez découvrir quelques trésors…
Les 19 et 20 août 2017 :
un vrai camp pirate dressé sur l'esplanade de la Banche à Binic (22) avec des spectacles, un marché d'artisans spécialisés, un concert le samedi soir. Des déambulations dans les rues de la ville et un concours de craché de bigorneaux. Festival gratuit. |
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La Bobine (ou Sofi Loran) est créatrice textile installée à Binic-Etables/Mer (22) Archives
Juin 2018
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